Le spectacle

2025/26 notre nouveau projet de spectacle pour la rue et les grands espaces
Une sorte de poème
La poésie sauvera le monde. Jean-Pierre Siméon
Avec « Roses rouges », nous tenterons de composer une sorte de poème où il sera question, entre autres modestes considérations sur le monde, de l’éclosion et de l’éploiement de l’art, de la germination dans l’acte de création... qui aurait des allures de célébration de la vie. Nous y ferons une bonne place à l’évocation d’un monde révolu ou plutôt d’une certaine vision du monde qui, si elle est désormais obsolète, pourrait, à notre sens, être remise avec profit au goût du jour ; une sorte de clin d’œil enthousiaste à toutes celles et ceux qui, il n’y a pas si longtemps encore, bougeaient, se déplaçaient encore, à travers le monde, en tribus entières, leur maison sur le dos ; qui avaient fait de leur vie un voyage, dont la vie même était un voyage. Nous aimons à penser que l’élan spontané qui poussait irrésistiblement sur les routes les gens du voyage, relevait d’une forme élémentaire de résistance à la tyrannie de la giration terrestre autour du soleil. Une vie en mouvement, à contretemps. Il semblerait qu’aujourd’hui, certaines formes de tyrannie auxquelles toute résistance s’avère autrement plus âpre à opposer, ont pris le pas sur cette cause naturelle et poussent d’autres populations sur le chemin de l’exil. Mais, loin de ces turbulences, et jusqu’à peu, avaient toujours existé en quelque partie du monde certains peuples que personne n’avait jeté sur les routes et qui, en toute liberté, faisaient leur ordinaire d’un horizon en perpétuel mouvement ; en une vivante réminiscence de l’humanité balbutiante. Leurs modes de vie n’ont quasiment plus cours ; tout aujourd’hui les en dissuade, et partout les pousse à se fixer, au sein d’une société globalement sédentarisée, souvent dans des conditions indignes d’adaptation à une existence, pour eux, contre nature. Difficile alors de ne pas faire, en notre poème, le rapprochement entre ces peuples en marche qu’on a, à la longue, découragés jusqu'à effacer les traces de leur mode de vie nomade jusque là assumé, et ces foules de migrants que rien ne préparait au voyage et à ses périls, et qu’on empêche aujourd’hui, par tous les moyens, et souvent les plus vils, d’accéder, au bout du chemin, à un sort meilleur. Et, de la même façon, l’image des oiseaux migrateurs s’invitera en notre chant ; d’autant plus naturellement que les derniers rapports sur les probables conséquences du traitement nuisible imposé à notre planète ne promettent pas non plus l’avenir le plus radieux à nos commensaux les oiseaux de passage et leurs modes d’existence voyageuse. Une sorte de poème donc, empruntant des détours buissonniers, de chemins de traverse en sentes sinueuses, en images, mots et musique. Luc Amoros, Juillet 2024
Documents
Action culturelle
La médiation autour de Roses rouges / Rosas rojas / Red roses
Intentions et actions…
C’est en images et musiques que, dans « Roses rouges / Rosas rojas / Red roses », nous aborderons la matière du voyage, sous certaines de ses formes et de celles et ceux qui l’entreprennent, sous certaines de ses formes : le nomadisme, l’exil, la migration.
C’est donc naturellement en images et musiques que nous mènerons également les actions de médiation qui, en concertation avec nos partenaires, accompagneront notre spectacle dans les territoires concernés par sa phase d'élaboration (au cours de résidences) ou en amont de sa tournée de représentations.
Celles et ceux qui marchent...
...pour tous les nomades du monde, il s’agit avant tout de nommer les chemins qu’ils arpentent, de peindre les routes qu’ils sillonnent…
coller) sur les murs des villes, des quartiers ou des villages; de s'y représenter, isolées ou en groupe, plus grand.es que nature, en mouvement, en fuite ? En promenade ? En pèlerinage ? Pressé.es ou nonchalant.es, chargé.es ou délesté.es, en badauds insouciants, errant sans but ou bien en passant.es résolu.es.
Ensemble, il.elles élaboreront et éditeront une forme de carte légendée de ces parcours peints, offrant ainsi, aux habitant.es familier.ères de ces lieux, une autre vision de leur parcours quotidien et aux passant.es un éclairage singulier à leur déambulation d’un jour.
Celles et ceux qui chantent…
En images tout d’abord puisqu’à l’occasion de nos résidences ou en amont de nos représentations, nos plasticien.nes-intervenant.es proposeront aux publics qui leur seront présentés (enfants des écoles, jeunes des collèges ou des lycées, résident.es d'institutions spécialisées, personnes accueillies ou en insertion, etc.) de réaliser ensemble des fresques (ou des affiches peintes à
…Il nous faut chanter à tue-tête le vent qu’on poursuit, l’horizon qu’on repousse...
En musique aussi, précisément et uniquement en amont de l’une ou l’autre de nos représentations, nos musicien.nes proposeront aux écoles de musique, aux chorales, aux harmonies municipales ou aux communautés de gens du voyage locales, certaines rencontres et ateliers de pratique musicale consacré.es au thème du spectacle. Dans le cas de rencontres fécondes, une place sera faite, au sein même de la représentation de « Roses rouges / Rosas rojas / Red roses », au fruit de ces ateliers et à ses nouveaux, nouvelles interprètes, et ce, en préambule ou en final du spectacle.
Ci-dessous quelques photos prises au cours de l'atelier "Affiches - Jeunes qui marchent" mené par Thomas Rebischung avec la classe CHAAR (Classe à Horaires Aménagés Arts de la Rue) du collège André Malraux à Châtelaillon-Plage pendant notre résidence de création au CNAREP « Sur le pont » à La Rochelle en mars 2024.


Revue de presse de nos actions de médiation :
Média
Galerie
